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Pétales de Forsythia
6 septembre 2005

Chronique de la famille Wilbo (part 1 and only, I hope)

Je ne pense pas vous avoir déjà parlé de ma famille, plus précisément de la famille de mon père. J'admet humblement avoir, et ce depuis mes 16 ans, appliquer la technique hollywoodienne à leur sujet (NDLR : Technique hollywoodienne: Faculté de faire disparaître du portrait une famille aux valeurs douteuses et/ou peu adaptées à notre nouveau mode de vie et surtout ayant une culture aussi primaire qu'une pomme de laitue et les manières d'un éléphant d'Asie). Je n'avais pas fait ça de gaiété de coeur. Fut un temps où j'avais de la "bonne volonté" pour eux. Je me disais que j'avais eu de la chance, j'étais la fille de celui qui avait bénéficier des injections de fer tout au long de la grossesse de ma grand-mère (donc qui avait eu un père en santé et sans déficiance légère, bref mon père est contrairement au reste de ma famille, pas un con.) et je me disais que par conséquent, j'étais un peu redevable. J'essayais de les aider un tant soit peu, entre les cassiers judiciaires que mon cousin collectionnaient, les strip-teases de ma cousine dans sa classe de sixième (oui oui à ce niveau on a normalement 11 ans), les airs pseudo suicidaires d'un autre et les accusations de viols à tout vent de la dernière, je tentais tant bien que mal, à la manière (que je m'ignorais donc) de ma grand-mère de calmer les esprits et de les garder, dans la mesure du possible, sur le "droit chemin". Mes méthodes avaient fonctionnées plutôt bien jusqu'au decès de ma grand-mère où tout à chavirer et que nos routes se sont réellement séparés (lire: Je suis allée au Collège pendant qu'eux abandonnaient leurs études pour aller travailler dans le premier Tim Horton venu) et qu'ils m'ont définitivement fait sentir que "je ne faisais plus parti du tableau" comme si on avait mis du Monet dans un Dali, je ne cadrais pas.

J'avais donc abdiqué dans trop de conditions, après tout je vivais autre chose. J'avais des parents "sains d'esprit", je visais une bonne éducation. J'avais un but. Puis, le verdique tomba, j'étais devenue, une snob. Pas changer d'un iota la petite F. mais maintenant, elle était snob, elle n'était plus "comme eux" (bien qu'elle ne l'avait jamais été).

Puis, mon mariage. Apothéose du "je les fais suer". Je mariais un homme "riche" (lire: Le fils d'un homme riche) mais bon, les apparences ... J'allais avoir un grand mariage. Fallait à tout prix qu'on me rattrape, qu'on me zigouille, qu'on me fasse chier. Ils ont essayé, peine perdue. Quand ils ont vu que je ne boudais pas le mariage de ma cousine (puisqu'évidemment je suis snob) ils n'ont eu d'autres choix que de venir au mien. S'en ai suivi une série de "bonnes raisons" de ne pas avoir retourné le carton d'invitation.

Bref, ils sont tous venus et deux semaines après mon mariage, un courriel dans ma boîte de ma cousine N. Celle avec qui j'avais eu le plus de contact m'écrivit une lettre d'excuse d'au moins 3 pages. M'explicant en long et en large le pourquoi de ses actes (je n'en parle pas ici, ce n'est selon moi pas nécessaire) et me demandant de lui pardonner. Ce que je fis facilement, après tout, je ne suis pas snob.

Puis, dernièrement, le retour dans mon quartier pour y installer mon bureau refait "sans que je ne le veule" vraiment, moultes nouvelles "aventures" familiales (lire: Une a dit à l'autre qui a dit à un tel que ...) dont je suis, encore et toujours le noyau principal, le big bang, l'élément déclencheur. À peine rendue au bureau que ma tante vient "espionner" que ma cousine J. appelle ma cousine N. en lui disant qu'elle est surprise "que nous ayions repris contact". Au secours? Ma vie est si intéressante que cela ?

Reste que je me demande encore pourquoi je suscite encore autant d'intéret et de questionnement chez mes cousins. Chacun de mes gestes est soigneusement observés, on cherche la faille. D'un autre côté, mes vieux reflexes primaires (lire primates) reviennent, tel une louve qui veut rester Alpha, je leur "montre" constamment que "je suis plus futée" qu'eux. Mais ce n'est pas ce que je veux. Mais bon, attention, c'est un peu pour leur bien. Quand je vois mon cousin bavé devant un ex-mafieux parce qu'il est riche ... je ne peux m'empêcher de lui montrer que ce mec est bien avec lui parce qu'il lui mange dans la main. Quand il s'apprête à se faire rouler une fois de plus, je ne peux m'empêcher de lui montrer la voie. Chaque fois, je vois la transformation. Premièrement la peur de moi, les gens qui me regardaient croche dans l'entourage de mon cousin (employés, locataires, secrétaire) puis rapidement le respect, comme si j'avais tué ce qui menaçait la meute et que je le brandissait tel un drapeau. C'est une drôle de sensation. Faut le vivre pour le comprendre. Chez moi, en fait, chez ce qui était chez moi avant, c'est la jungle. Mon mari ne comprend pas trop ... enfin, je pense qu'il commence à comprendre. Reste que, je ne suis pas sûre que ça me tente vraiment de recommencer ce genre de truc ...

Mais bon, ai-je vraiment le choix?

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Commentaires
A
C'est toujours très difficile les rapports qu'on peut avoir avec sa famille... D'autant plus lorsque les chemins s'écartent. J'imagine dans quel embarras cela peut te mettre parfois.<br /> Enfin bon, tu ne pourras pas changer les gens, je crois qu'il faut se faire une raison...<br /> et bien bon courage alors!
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