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Pétales de Forsythia
15 août 2006

Parce que j'ai peur de t'oublier

Parce que j'ai peur de t'oublier, parce que tu étais tellement plus pour moi qu'une simple boule de poils, je t'écris ses lignes, en espérant qu'elles me soulageront et que sur mes joues on trouvera autre chose que des larmes.

Hier, je suis allée achetée deux autres petites filles. Elles ne sont pas la pour te remplacer, car tu es irremplacable, elles sont la parce que je veux continuer ce que j'avais commencer avec toi, en fait, je veux le transformer car il est impossible comme je te l'ai deja dit de faire mieux, ou pire, on peut juste faire différent.

J'ai été déchirée dans mes souvenirs depuis deux jours. Entre tes premières années et tes dernières, entre tes bons coups et tes moins bons, mais surtout j'ai été déchirée entre cette certitude que j'ai bien fait, mais surtout la culpabilité de ne pas avoir fait suffisamment, peut-être.

Je me souviens de toi, alors que tu étais encore tout bébé. Ma psy avait convaincue mes parents qu'à défaut d'être capable de me faire des amies, je pourrais toujours en avoir une "d'office". Durant les vacances, on était allé au "pet-shop" et dès que nous avions mis le pied dans celui-ci tu t'étais presque mise à hurler. Tu étais dans une cage, avec surement tes frères et soeurs, et tu semblais nous dire que c'était toi qui était fait pour ce job. Je voulais un male, mais ma mère m'avait convaincue de te prendre parce qu'un chat qui met sa tete sur le coté ... ça gagne toujours.

Puis, je t'avais ramené à la maison, j'avais le coeur serré parce que dans ta boite, tu semblais tellement paniquer. Je me disais que tu n'étais peut-être pas contente d'être la ... mes parents m'avait dit de te laisser du temps. Tu étais tellement petite que tu tenais dans ma main, une semaine est passée et tu étais déjà devenue ce que j'avais de plus précieux. Puis, un jour, je me suis reveillée et tu étais mal en point, tu avais les yeux tout collés et un sale con de véto nous avait dit que tu étais à l'article de la mort, je me souviens encore de toi et moi, dans ma cabane secrète, toi enroulée dans ma couverture de bébé, et moi qui te pleurait dessus et toi qui miaulait l'air de me dire d'arrêter de faire la tarte.

Tu es revenue, rapidement. Et après nous étions tellement inséparables ... tu courrais partout, te cognant parfois même sur les murs. Tu faisais des fugues, me faisant bien rigoler parce que même en fugue tu avais l'air perdu ... Tu étais gaffeuse. Tu te rappelles quand tu nageais dans mon bain?

De minet, tu es passée à Minou, et la vraiment tu étais géniale. Y'a un million de choses pourquoi je voudrais te remercier. Je suis tellement fachée de ne pas avoir pu te le démontrer autant. Je te remercie pour la fois que tu es allée chercher mes parents pendant que moi j'étais dans les pommes dans la salle de bain, je te remercie pour toutes les nuits ou tu as dormi à côté de moi, tentant tant bien que mal de calmer mes angoisses d'adolescente mise de côté. Je te remercie pour toutes les fois ou tu es courru vers moi en faisant un miaulement qui avait trop le don de ressembler à maman ... Je te remercie d'avoir jouer le jeu ... tu es un jour devenu un personnage dans ma tête, tu étais la chef de la maefia, et ensemble on a fait rire tellement de personne. Depuis dimanche, les hommes de pattes et les undercover sont surement tellement tristes. Un jour, tu avais même fait arrêter des voleurs ... tu étais vraiment puissante.

Tu as été la pour toutes les étapes importantes de ma vie, de ma graduation, à mon mariage en passant par l'ouverture de ma compagnie. Tu as presque failli être la pour ma maison, mais je pense que tu avais jugé que tu avais fait ton travail et que maintenant tu pouvais partir. J'avais compris depuis bien longtemps mais je le niais. Tu n'étais plus que la moitié du chat que tu avais deja été, ne donnant plus de bisous quand on le demandait, mais encore là, tu en donnais presque 3-4 jours avant que tu ne partes. J'espère seulement que mon ignorance ne t'a pas fait souffrir, et je te vois encore, me regardant et me sortir un miaulement que je ne connaissais pas qui voulait dire que tu acceptais. Quand on t'a emmené chez le veto, et moi qui te promettait de te ramener à la maison, tu ronronnais, comme pour nous dire merci de comprendre ou merci de me laisser partir. Quand la véto m'a dit que c'était fini qu'il fallait que tu partes, j'ai tellement hurlé, tellement pleuré, et je pleure encore aujourd'hui, toi, tu ronronnais encore ... on s'est dit aurevoir que trop rapidement parce que j'avais pas la force d'en faire autrement, je ne t'ai pas accompagné jusqu'à la fin parce que j'ai été trop lâche, mais d'un sens je me plais à penser que c'est ce que tu voulais. Quand on est revenu à la maison, au lieu de cette odeur répugnante qui y régnait vu les circonstances normales de ta maladie, ça sentait les fleurs ... et même ton scientifique de papa de service fut la pour en temoigner.

On s'était promis d'avoir un refuge pour les minous abandonnés, présentement j'en ai deux nouveaux. J'espère que ma tristesse ne les affecteront pas. Si tu peux, par je ne sais trop quel tour de passe passe que tu as toujours su faire, fait leur comprendre ce que nous étions et pourquoi je suis si triste, fais-le.

Si tu es capable, la ou tu es, de me guider encore un peu, juste le temps que je ne pleure plus ... j'apprécierais.
Je t'aime tellement ma Mae, je vais toujours t'aimer. Pis tu me manques tellement.

Ta "maman de peau" qui t'aime.

Image_9




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Commentaires
K
C'est tellement beau que j'en pleure. Et je suis sure qu'elle ronronnera toujours dans ton petit coeur, et qu'elle te bousculera mentalement quand tu feras ta tarte.<br /> La relève est là, alors sèche tes larmes !
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