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Pétales de Forsythia
21 août 2005

all is full of ...

Cassure

Point de non-retour

Fin du signal

Marche arrière

... Ce jour-là, il faisait soleil. Un vrai beau jour de printemps. Un jour comme je les aime tant.

Pourtant ce jour-là, j'avais le cerveau dans la brume. C'était tombé, c'était arrivé. Ma mère avait la sclérose en plaques. Je pleurais, à grosse larme dans la voiture qui nous ramenait, mon père, ma mère et moi de Sherbrooke.

Ma mère m'avait demandé pourquoi je pleurais. Je lui avais dit parce que ... mais au fond je savais, je savais que tout était fichu. Je voyais à une vitesse folle ce qui arriverait, mes parents eux étaient livides.

Papa m'annonce que cette année il ne paiera pas la nourriture, les livres et mes vêtements pour l'université. J'accepte avec plaisir de les aider, ils doivent acheter des nouveaux trucs à maman. Je trouve un job très difficile pour l'été et je prend mon premier prêt étudiant. Puis, la deuxième année d'université. L'angoisse de savoir qu'elle est souvent seule. L'angoisse de savoir quand ça arrivera. -2000

La deuxième année d'université se termine, et je reviens chez moi un 18 avril en disant à mon futur mari que je ne me crois pas en vacances. Le lendemain, le 19, le jour de mon annif, mon père fait une chute de 12 pieds qui lui casse les deux bras et certaines côtes, il restera partiellement invalide pendant quelques mois. Je prend un job moins contrainant pour aider je renouvelle mon prêt. Papa me dit qu'il ne paiera pas les livres, la nourriture, mes vêtements, le transport ... -6000

La troisième année est là, à la fin de la première session on se fait voler notre véhicule, -8000, je dois 700$ au gouvernement pour une erreur fait par une comptable imbécile et papa doit se faire réopérer. Je décide de me lancer à mon compte pour sauver de l'impot. Je prend encore des prets parce que la vraiment papa ne pourra plus payer grand chose ... -18700

Puis, à la deuxieme session, on doit preparer le mariage qui arrive à grand pas, le père de mon mari ne nous aide pas trop, la mère ne fait rien sinon nous emmerder, papa est dans la merde encore ... -15000

Puis, on reste ici et la ... c'est le delire... maman va de plus en plus mal, elle fait une poussée à la fin 2003 ... et la tout commence ... 2004 est une année affreuse. Je veux me suicider au moins 4 fois, j'en ai marre, je travaille comme une folle pour payer des dettes ou pour enfin m'en sortir. 2005 arrive, on pense que ca ira mieux mais ...

En mai j'attrape un virus, Maman a un cancer, elle se fait opérer, papa tombe malade, maman a des calcifications aux poumons, puis elle est en chaise roulante, papa est au bord de la faillite, ma cousine a un bébé prématuré qui mourra surement bientot et voila que ce soir, je me fais dire que l'immeuble où j'habite (et ce de façon ultra délicate) est à vendre ... donc ... je vais surement perdre mon logement ... et on a pas une cenne pour emménager ailleurs ... et les beaux projets de maison avec papa et maman vienne surement de tomber à l'eau.

Et pendant ce temps je ne parle pas des commentaires sadiques de mes beaux parents, du fait que je dois continuellement me battre pour ne pas être malade, pour être en forme pour aider tout le monde, de me battre aussi pour faire rouler mon job, ma compagnie ...

Et après on dit que je m'en fais toujours pour rien, après tout ce n'est qu'une passée !

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Commentaires
D
Et c'est ainsi que chaque année, on se dit "vivement l'année prochaine...". Et que l'année suivante n'est pas mieux. Mais le mieux finira par arriver. Tu le mérites. Quant aux beaux-parents, apprends les bienfaits de la surdité ! Ce n'est pas eux qui font ta vie.<br /> Et vivement l'année prochaine ! N'est-ce pas ?
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